L’état d’hypertension artérielle est peu fréquent avant l’âge de 40
Ans et touche moins de 10 % de cette population, mais après cet âge il augmente rapidement et atteint environ 65 % de la population vers l’âge de 80 ans. C’est une affection clinique qui survient indépendamment de la présence de maladies chroniques mais qui est plus fréquente en présence de celles-ci.
Précisément parce qu’elle est corrélée aux maladies cérébro-cardiovasculaires et au diabète : après 65 ans
l’hypertension est signalée par 51 % des personnes sans pathologies chroniques, mais elle est rapportée par 64 % des personnes ayant une pathologie chronique et par 76 % des personnes atteintes de polychronicité.
- Les différences de chronicité et de polychronicité selon le sexe, bien que contenues, sont statistiquement significatives après 65 ans et semblent favoriser les femmes.
- Cependant, on sait que ce n’est que le résultat combiné des différences entre les sexes pour les maladies individuelles,
- en termes d’incidence et de survie, qui à leur tour sont, au moins en partie, déterminées par les différences entre les sexes dans l’exposition aux facteurs de risque connus pour leur apparition ( tels que les modes de vie)
Mais aussi dans les différences de genre dans l’approche et l’accès à l’offre de programmes de diagnostic précoce des maladies (programmes de dépistage des cancers, campagnes de vaccination).
Ainsi, en s’intéressant aux principaux facteurs de risque comportementaux impliqués dans l’apparition des maladies chroniques et/ou dans le fardeau de la maladie que celles-ci entraînent, les données montrent des différences significatives, et statistiquement significatives, entre les sexes en faveur des femmes, dans l’exposition (actuelle et antérieurs).
Au tabagisme et à la consommation d’alcool
Chez les adultes âgés de 18 à 69 ans, 30 % des hommes fument de façon habituelle, contre 22 % des femmes, et 22 % des hommes sont d’anciens fumeurs, contre 13 % chez les femmes ; consomment de l’alcool à risque pour la santé, par quantité et/ou mode de consommation (consommation habituelle élevée au-delà des limites indiquées par l’Organisation.
- Mondiale de la Santé, l’OMS, ou binge drinking, ou consommation principalement ou exclusivement entre les repas) sur 22 % des hommes, contre 12% de femmes.
- Même les différences entre les sexes en matière d’obésité, bien que très limitées, voient les femmes favorisées.
Avec une prévalence de l’obésité légèrement inférieure à celle des hommes, mais statistiquement significative (10 % contre 11 % chez les hommes). L’inactivité physique est le seul facteur de risque comportemental qui agit contre les femmes qui sont plus sédentaires que les hommes partout en Italie.
L’image qui se dégage de ces données montre un pays à longue durée de vie mais avec une part importante de personnes âgées atteintes de maladies chroniques et de polychronicité, ce qui augmente leur vulnérabilité aux événements indésirables pour la santé.
Sur une population résidente en Italie de près de 51 millions de personnes âgées de plus de 18 ans, on peut estimer que plus de 14 millions de personnes vivent avec une maladie chronique, dont 8,4 millions ont plus de 65 ans.
Les différences entre les sexes font que les femmes sont moins exposées que les hommes aux méfaits du tabagisme et de l’alcool ainsi qu’à l’obésité. C’est dans ce contexte que l’épidémie de SRAS-Cov-2 s’est propagée en Italie.