Les hommes ou les femmes sont-ils plus intéressés ?
Les patients atteints de maladies chroniques ne sont pas tous les mêmes puisqu’ils diffèrent par le sexe, les différences socio-économiques et culturelles et le territoire dans lequel ils sont nés et/ou ont vécu.
Selon les données nationales globales de 2017, les femmes étaient plus fréquemment touchées par les maladies chroniques : 42,6 % des femmes contre 37,0 % des hommes (peut-être parce qu’elles vivent plus longtemps ?), un écart qui s’accroît si l’on considère la multicronicité qui en 2017 touchait près de 25% de femmes contre 17,0% d’hommes.
Ces dernières semblent tomber plus malades que les femmes uniquement en ce qui concerne le diabète sucré et l’hypertension artérielle (bien qu’avec l’âge la différence ne s’estompe que pour cette dernière pathologie).
Les différences entre les sexes se creusent généralement au fil des ans, car l’écart se creuse encore dans la période de la vie adulte (45-54 ans) et dans le groupe d’âge plus avancé (65-74 ans).
L’impact social des maladies chroniques
Dans notre pays, le niveau culturel semble également avoir un effet significatif sur le risque de chronicité. En effet, les données de l’ISTAT montrent que les personnes ayant un faible niveau d’études souffrent beaucoup plus fréquemment de maladies chroniques que le reste de la population, avec un écart croissant à mesure que le diplôme obtenu augmente.
En 2017, dans la tranche d’âge 45-64 ans (celle dans laquelle survient pour la première fois le plus de maladies chroniques)
Le pourcentage de personnes titulaires d’un diplôme de fin d’études primaires ou sans diplôme ayant au moins une maladie chronique était égal à 56,0 %, il tombe à 46,1 % chez ceux qui ont un diplôme et à 41,3 % chez ceux qui ont au moins un diplôme.
L’arthrose/arthrite, l’hypertension artérielle et le diabète sucré sont les maladies pour lesquelles on retrouve les plus grands écarts sociaux, en référence aux titres d’études extrêmes, étant donné que les écarts s’élèvent respectivement à 13,1 %, 12,5 % et 7,4 % au détriment des moins instruit.
Les catégories les plus touchées par au moins une maladie chronique sont les chômeurs à la recherche d’un nouvel emploi (36,3 %) et les indépendants (34,6 %).
Liste des maladies chroniques au niveau régional
La primauté régionale (si elle peut être comprise comme telle) de la prévalence la plus élevée pour au moins une maladie chronique a été enregistrée en Ligurie avec 45,1% de la population.
Pour les primates de pathologies individuelles
Les régions suivantes se distinguent :
- la Ligurie pour la plus forte prévalence de personnes souffrant d’arthrose/arthrite : 22,6 % de la population ;
- Calabre pour la part la plus élevée de patients souffrant d’hypertension artérielle (20,9 % de la population), de diabète sucré (8,2 %) et de maladies neurologiques (7,0 %) ;
- la Sardaigne pour la plus grande part des patients atteints d’ostéoporose : 10,4 % ;
- Molise pour la prévalence plus élevée de patients cardiaques : 5,6 % de la population ;
Basilicata pour la prévalence plus élevée de patients atteints d’ulcère gastrique ou duodénal (4,5 %) et de bronchite chronique (7,7 %).La province autonome de Bolzano, en revanche, mérite d’être signalée pour son bilan très appréciable de prévalence plus faible de la chronicité pour toutes les pathologies considérées.
Enfin, l’Observatoire a souligné que les communes de moins de 2 000 habitants sont celles qui ont la plus forte proportion de maladies chroniques (près de 45 % de la population), tandis que dans les banlieues des grandes métropoles, on trouve la plus forte proportion de personnes souffrant de maladies allergiques (12,2 % de la population résidente).