Depuis quelques jours, une affaire fait grand bruit, notamment sur les réseaux sociaux et de plus en plus dans les médias.
Alertés par un collectif de pharmacien et par le planning familial, nous apprenons que l’Ordre des pharmaciens, qui est en ce moment même en train de réécrire son code de déontologie, souhaite consulter la profession sur l’introduction d’une « clause de conscience ».
Dans les médias, la présidente de l’Ordre des pharmaciens, Mme Adenot, affirme que c’est autour de la question de la fin de vie des patients, il est donc prévu que « le pharmacien puisse refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. »
Notre collectif s’interroge. Quels sont les cadres de prescriptions évoqués par la présidente qui mériteraient une telle clause de conscience ?
Nous ne comprenons pas, et nous ne pouvons pas imaginer une seconde qu’en l’année 2016, l’Ordre des pharmaciens utiliserait une telle excuse pour ne plus délivrer d’autres traitements, comme par exemple des pilules contraceptives – à des jeunes filles par exemple – ou bien des seringues, ou des traitements médicamenteux pour une interruption volontaire de grossesse. Et nous ne parlons pas du préservatif, de la pilule de lendemain…
Si nous prenons acte de l’annonce, intervenue à 16h30, ce jeudi 21 juillet, de l’Ordre des pharmaciens de la suspension de cette mesure, il reste qu’elle a suscité un émoi important et que nous espérons au plus vite une explication !
Quelques articles en lien avec ce sujet : sur le moniteur des pharmacies , sur Slate, sur Libération…
Sur la suspension de la consultation sur la clause : sur le moniteur des pharmacies, sur pourquoi docteur, sur le Monde et un article très juridique sur Slate …